
RER : Bry-sur-Marne (RER A)
Lieu notable : Siège de l’INA
Auguste et Louis Lumière sont à l’origine des premières projection de cinématographe en 1895. Ils font partis des pionniers du cinéma et c’est donc logiquement que l’avenue leur rend ainsi hommage.
Seconde balade à Bry-sur-Marne à proximité des studios de Bry pour cette fois partir à la découverte de l’INA.
L’Institut National de l’Audiovisuel est un acteur incontournable dans l’histoire de l’audiovisuel en France et plus particulièrement pour ce qui intéresse ce blog dans l’histoire de la télévision. Il faut tout d’abord remonter au temps de l’ORTF et plus exactement en 1973 lorsque le centre de formation professionnel de l’Office ouvre ses portes ici à Bry-sur-Marne. Il est proposé une offre de formations continues pour les personnels de l’ORTF dans les domaines de la gestion, de la technique, de la production artistique et du journalisme.

La loi du 7 août 1974 met fin à l’ORTF en procédant à son démantèlement en différentes sociétés et établissement publics. L’article 3 dispose qu’est créé un institut de l’audiovisuel chargé « notamment de la conservation des archives, des recherches de création audiovisuelle et de la formation professionnelle ». Le nom de cet institut est dans un premier temps l’IAV (institut audiovisuel) mais à sa création officielle le 6 janvier 1975 il devient l’INA. Le service de la recherche de l’ORTF est intégré à cet institut qui emménage donc à cette période au centre de Bry-sur-Marne. Toutefois, l’INA est dispersé en 11 services disséminés en région parisienne notamment sa présidence située rue de Bercy.
Ce n’est que le 27 juin 1989 à l’occasion de l’inauguration de son nouveau siège, ici avenue des frères lumières, que les différents services de l’INA sont enfin regroupés.
Héritage du service de la recherche de l’ORTF, l’INA se voit confier la mission de recherche sur les nouvelles images. Les années 80 et l’essor des images de synthèse et en 3 seront l’occasion pour l’institut de confirmer cette fonction. Ainsi l’INA rachète en 1986 Thomson Digital Image (TDI) qui devient la filiale de l’institut en termes de créations 3D. TDI sera à l’origine de certains habillages de TF1, Antenne 2, FR3 et La Cinq durant cette décennie.
L’INA c’est donc également la formation professionnelle continue mais également, à travers le programme INA Campus, des formations post-Bac avec des diplômes de Bac+2 à Bac-5.
Et puis l’INA ce sont également les archives audiovisuelles qui ont fait la réputation de l’institut auprès des professionnels et du grand public ainsi que la mise en valeur de ces dites archives. Cette mise en valeur s’est notamment concrétisée par le biais de plateformes internet (ina.fr, madelen) mais également de chaînes youtube (Ina Société, INA Culte, Arditube) ou bien encore une chaîne de streaming (INA 70). Les archives audiovisuelles ont vocation à vivre tant pour mettre en valeur le patrimoine audiovisuel français que pour mettre en exergue des sujets d’actualité. Sans le travail de l’INA, les balades télévisuelles n’auraient peut-être jamais vu le jour. Initialement la sauvegarde du patrimoine audiovisuel ne concernait que les medias publics mais depuis 1995 et la mise en œuvre du dépôt légal, l’INA est en charge également des archives de l’ensemble des chaînes hertziennes télévisées et radiophoniques. En 2002, cette sauvegarde a été étendue à l’ensemble des chaînes du câble et du satellite.

L’INA consolide avec les studios de Bry le pôle audiovisuel de Bry-sur-Marne. Preuve de la vitalité, l’extension de l’immeuble Bry1 en 2021 au sein de l’INA pilotée par l’architecte Dominique Lyon. Nul doute que nos balades télévisuelles reviendront ici pour observer l’évolution de ce lieu (re)devenu un site important pour l’audiovisuel en France.
Photos©Balades télévisuelles
